Terrain n'aurait pas «laissé filer» les 14 millions de la PAC

Qu'il soit majoritaire ou minoritaire au conseil départemental, Christophe Terrain nouvel élu avec Hélène Coomans sur le canton Adour Gersoise, y sera «l'ardent défenseur» de l'agriculture qui vient de perdre 14 millions d'euros d'aides PAC, regrette le Risclois.
Élu dès le premier tour sur le canton Adour-Gersoise avec Hélène Coomans, Christophe Terrain «mouille le maillot» tout au long de cette semaine, en faveur des candidats divers droite d'«Unis pour le Gers». Ainsi dans son périple d'hier, le maire de Riscle, président du groupe coopératif Vivadour, ancien rugbyman de haut niveau, est venu «pousser en mêlée» pour Pierre Tabarin et Brigitte Labedan sur le canton d'Auch 2. Un canton «plus rural, plus agricole que ne l'indique son nom» sur lequel Christophe Terrain a appelé les agriculteurs à se mobiliser davantage encore qu'au premier tour. Et à voter bien sûr «Unis pour le Gers» car affirme-t-il, le sort de l'agriculture gersoise se joue aussi au conseil départemental où il en sera un ardent défenseur.
Il regrette que la majorité départementale en place «n'ait pas mieux défendu les intérêts des agriculteurs et de toute l'économie gersoise» lorsque se dessinait la nouvelle PAC. «On a entendu la chambre d'agriculture, le syndicalisme agricole mais pas le conseil général et nos députés pour peser sur le ministre Stéphane Le Foll. Dans l'affaire, le département perd 14 M€ d'aides européennes par rapport à la première PAC. Ce sera autant de moins chaque année dans les rouages de l'économie gersoise»
Il affirme que s'il avait été alors élu départemental, il aurait «tiré la sonnette d'alarme politique» pendant la préparation de cette PAC qui a été «réorientée» comme on le sait. Christophe Terrain ne prétend pas que ces 14 M€ auraient pu être sauvés «intégralement» mais qu'à tout le moins, il y avait beaucoup mieux à faire...
«Favoriser le stockage de l'eau»
Quant à la directive Nitrates qui devrait mieux coller à la diversité des reliefs, des terres et des productions de l'agriculture gersoise, le «politique» ne doit pas s'effacer devant des décisions «de technocrates» qui ne mesurent pas les dégâts économiques causés dans beaucoup d'exploitations du département. Autres «dégâts» à éviter selon Christophe Terrain, tout ce qui empêcherait que l'on puisse «partager de l'eau en abondance». Favoriser les retenues collinaires, favoriser le stockage pour qu'elle profite à tous. «À l'agriculture pour laquelle l'irrigation est l'assurance-vie de beaucoup d'exploitations et de contrats (maïs semence, légumes etc...) à bonne valeur ajoutée ainsi qu'à toute l'économie, toutes les activités de tout un chacun et au bon niveau des cours d'eau en période de sécheresse». Qu'il soit majoritaire ou minoritaire au futur conseil départemental «qui doit bien sûr assumer toutes ses compétences dont le social et la solidarité», Christophe Terrain veut avec Hélène Coomans et les élus d'Unis pour le Gers «que l'on s'y penche aussi davantage sur ceux qui par leur activité, leur esprit d'entreprise créent une dynamique, une richesse dont ce département a tant besoin».