...N'en déplaise à Mr Martin, je ne fume pas...

Un paquet de cigarettes par an, voilà ce que coûterait à chaque Gersois l'augmentation de la taxe foncière sur le patrimoine bâti selon Mr Martin. Mais qu'est ce qu'un paquet de cigarettes pour susciter autant de polémiques me direz vous ?
Ce qui est en jeu ici, c'est tout simplement la cohérence demandée par la loi Notre. Le champ des compétences départementales se restreint et cette collectivité perd notamment la clause de compétence générale. Comment le département peut-il donc lever plus d'impôts alors que l'Etat le contraint à moins de dépenses ?
On objectera que certains départements, comme Les Yvelines par exemple, augmentent de manière beaucoup plus conséquente leur taux d'imposition sur le foncier bâti. Mais s'ils y sont contraints, c'est bien pour faire face à l'asphyxie budgétaire imposée par le gouvernement socialiste et votée par les parlementaires socialistes.
Dans le département des Yvelines, la baisse des dotations de l'Etat est de 90% en 2016. Soit une diminution de recettes de près de 130 millions d'euros pour ce département, environ 10% de son budget. Dans le même temps, le Gers voit les dotations de l'Etat baisser de ....2,5 millions d'euros ! Soit 1% des ses recettes ! Le contexte est bien différent d'un département à l'autre. On peut comprendre que le département des Yvelines augmente ses impôts, pas le département du Gers.
D'autant plus que le département des Yvelines est le champion de France dans la maîtrise des charges puisque les dépenses salariales et les dépenses à caractère général ne représentent là-bas que 17% des dépenses de fonctionnement. Dans le Gers, ces mêmes dépenses représentent 30% du budget. Avec les décisions absurdes de ce gouvernement, les efforts consentis par le département des Yvelines sont ruinés et le recours à l'impôt dans ce cas est devenu un passage obligé.
Mais dans le Gers, il fallait éviter cette hausse d'impôt qui réduira de plus d'un million d'euros le pouvoir d'achat des Gersoises et des Gersois. Comment ? En accentuant la baisse des dépenses de fonctionnement. En s'inspirant de l'action d'un autre président socialiste, Stephane Troussel, président du conseil départemental de Seine St Denis, qui assume publiquement la réduction drastique de ses dépenses et refuse l'augmentation de l'impôt.
"Trop d'impôt tue l'impôt" disait Arthur Laffer.
Cette augmentation bien malvenue augure mal de notre avenir départemental au sein du mille feuilles administratif.